Histoire

Châtelat autrefois

De 1797 à 1815, Châtelat a fait partie de la France, au sein du département du Mont-Terrible, puis, à partir de 1800, du département du Haut-Rhin, auquel le département du Mont-Terrible fut rattaché. Par décision du congrès de Vienne, le territoire de l'ancien évêché de Bâle fut attribué au canton de Berne, en 1815.
Son territoire comprenait le village de Châtelat, traversé la route du Pichoux, Fornet-Dessous (distinct de Fornet-Dessus, comm. Lajoux) et Moron (1020 m), à l'extrémité de la chaîne du même nom, modèle d'une colonie de refuge anabaptiste. 1335 Schestellat. L'évolution de la population : 153 hab. en 1850, 173 en 1900, 213 en 1910, 192 en 1950, 122 en 2000 (64% de germanophones). Châtelat appartint aux confins de la prévôté de Moutier-Grandval jusqu'en 1797. L'abbaye de Bellelay y possédait un moulin, des dîmes et droits divers, notamment à Fornet.  Fornet-Dessous constitua une commune à part entière à l'époque française et brûla entièrement en 1829. La commune bourgeoise et commune municipale de Châtelat fusionnèrent en commune mixte après 1869. 
Les habitants sont appelés les Tschêtrepas. En 1335, le village était connu sous Schellestellat, puis Chestelet en 1337 et Chételat en 1434. En 1890, on dénombrait 220 habitants alors qu’au 1er janvier 2001, il n'y en avait plus que 119.
Les habitants sont en majorité de confession mennonite et il existe une église de cette communauté à Moron. Le village a accueilli le premier home de personnes âgées du district de Moutier avant qu'il ne soit transféré à Reconvilier, sous la dénomination de La Ruche, puis il est devenu La Colline.
Le village de Châtelat est principalement agricole. On dénombrait autrefois trois fromageries. Actuellement, il ne reste que la fromagerie de Fornet-Dessous qui est encore en activité et qui fabrique la célèbre Tête de Moine qui a obtenu le titre suprême aux Olympiades du fromage en 2009. Il existe trois classes d'école à Châtelat regroupant les enfants de trois localités.
Comme curiosités, on peut citer les nombreux greniers construits en madriers sis à Châtelat ainsi que la fontaine de Châtelat également. L'église de Moron figure comme monument à visiter tout comme les nombreuses bâtisses construites en 1700 ou au début 1800 et qui sont très bien conservées.
Le 24 novembre 2013, à une large majorité de 72 %, les habitants de Châtelat ont décidé de demeurer dans le canton de Berne et ont refusé d'engager un processus concernant l'avenir institutionnel de la région, votation qui a été dictée par les conclusions de l'Assemblée interjurassienne et sans que le peuple ait été consulté au préalable. Par ce vote démocratique et acquis de manière très nette, la question jurassienne est ainsi réglée définitivement.
Le 16 mars 2014, les habitants de la commune acceptent à 60,6 % la fusion de leur commune avec les communes de Monible, Sornetan et Souboz. La nouvelle commune, appelée Petit-Val, est effective dès le 1er janvier 2015.

Anecdote

Le village est situé dans la partie francophone du canton de Berne. Voici une cinquantaine d’années, les séances du Conseil communal se tenait en allemand mais le procès-verbal était toujours établi en français. A part quelques personnes plus âgées qui s’expriment en allemand, la majorité des habitants s’expriment en français vis-à-vis de l’extérieur mais utilisent l’allemand pour les conversations « entre eux ».

Pilotes automobiles

Le village compte deux pilotes de course automobile, à savoir Jean-Louis Fleury et son fils Frédéric Fleury.  Le père possède son petit « musée » à Châtelat, dans les locaux de l’ancienne fromagerie du village qu’il a acquis voici quelques années.

Une personnalité : Théo Loosli - Habegger

Né le 23 juillet 1924 à Moron, Théo Loosli travaille à la ferme paternelle tout en se formant à l'école d'agriculture de Schwand. En 1946, il entreprend des études de théologie à St-Chrischona (Bâle) et trois ans plus tard, il commence une carrière de prédicateur à l'Eglise mennonite de Moron. En parallèle, il se tourne vers l'enseignement et obtient un diplôme d'instituteur après un cours de deux ans à l'Ecole normale de Berne. En 1957, il reprend la classe unique de Moron, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1981.
Au début des années 1950, il est l'un des membres fondateurs de la Mission mennonite suisse et de la Conférence missionnaire de l'Ascension. Il fut aussi président du comité de Jeunesse mennonite suisse et membre du comité de la Conférence mennonite internationale.
Sur le plan local, Théo Loosli dirige durant vingt ans la Chorale de l'Eglise et fonde un Choeur d'hommes. Il s'investit aussi pour la réfection de la route menant au village de Moron et pour la construction de la salle de paroisse.
En 2005, il publie un livre, Auf den Spuren meines Lebens (« Sur les traces de ma vie »). Il décède le 18 juin 2007.
 
*Source : Dictionnaire du Jura

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